Sommaire
Le Gamay, cépage roi du Beaujolais
Le climat de cette région convient parfaitement au cépage Gamay, qui débourre et fleurit très tôt. S’il n’est pas bien géré, le Gamay peut produire de gros rendements, ce qui donne des vins de moindre qualité. Il n’est donc pas surprenant que les meilleurs vins soient produits à partir de raisins cultivés sur les sols granitiques de la région, à faible teneur en nutriments : cela permet de limiter le rendement et de concentrer ainsi les arômes dans les baies.
Le Gamay produit des vins très parfumés, aux arômes de framboise et autres petits fruits rouges. Les vins produits sont en général moyennement tanniques et moyennement corsés et lorsque les vins sont très légers il n’est pas inhabituel de les servir légèrement réfrigérés. Les Beaujolais Nouveaux sont des vins très légers, aux tanins légers, présentant des notes de kirsch, de banane, de cannelle et de fruits rouges. Ces arômes particuliers proviennent de la méthode de fabrication du Beaujolais Nouveau : la macération carbonique, présentée ci-dessous.
Qu’est-ce que le Beaujolais Nouveau ?
En 1951, l’Union viticole des vignerons du Beaujolais est autorisée à commercialiser ses vins primeurs, c’est-à-dire les vins issus de la récolte de l’année. Ces Beaujolais Nouveaux sont effectivement mis en vente deux mois après les vendanges, très précisément le 3ème jeudi de Novembre. Cela donne lieu à de nombreux événements ce jour-là en France, et particulièrement dans la région lyonnaise. L’arrivée du Beaujolais Nouveau est devenue un véritable rendez-vous annuel.
Comment est fait le Beaujolais Nouveau ?
La macération carbonique : voici comment se nomme la méthode de vinification du Beaujolais Nouveau. La particularité de cette technique est que les grappes entières, intactes et non foulées de Gamay sont directement placées dans des cuves saturées en CO2 dans le but de créer un environnement totalement exempt d’oxygène.
De cette façon, les baies commencent à produire de l’alcool à l’intérieur de leurs cellules sans l’intervention d’aucune levure : c’est ce qu’on appelle la “fermentation intracellulaire”. Quand le niveau d’alcool dans les baies atteint les 2%, la peau des baies se fend et les baies libèrent leur jus. Les levures vont ensuite compléter la fermentation à l’extérieur des baies.
Cette méthode de vinification extrait beaucoup de couleur mais très peu de tannins, permettant ainsi de produire des vins fruités avec ces fameuses notes distinctives de banane, de bubble gum, de kirsch ou de bonbon anglais.
Cette cuvaison rapide de 4 à 5 jours a été élaborée dans les années 1960. L’objectif est d’accélerer au maximum le processus de vinification, autrement dit : produire le meilleur vin possible dans un temps record. Aujourd’hui, 80% des Beaujolais Nouveaux produits résultent de cette technique.
Comment boire du Beaujolais Nouveau ?
Il est idéal de boire les Beaujolais Nouveaux rouges à une température oscillant entre 14°C et 16°C. Les Beaujolais Nouveaux rosés seront, quant à eux, appréciés à des températures bien plus basses, entre 8°C et 10°C. Un Beaujolais Nouveau rouge accompagné d’une planche de charcuterie lyonnaise fera des ravages auprès de vos convives…
© Photo : beaujolaisnouveau.fr