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Le récit d’une aventure rocambolesque
Il y a un an, on souhaitait bonne chance à quatre étudiantes – Sophie, Zoé, Elisabeth et Manon – qui partaient à l’aventure vers les racines du vin, à travers toute l’Europe jusqu’en Turquie. En plein Covid, mais aussi en pleine quête de sens, elles avaient décidé d’aller à la rencontre de vigneronnes, des femmes au métier considéré traditionnellement comme masculin, qui ont su trouver leur place dans le monde passionnant du vin. A travers ce voyage initiatique et les témoignages de ces femmes aux parcours atypiques, elles espéraient en apprendre sur elles-mêmes et tenter de trouver réponses à leurs questions.
Des témoignages intimes et touchants qu’elles ont recueillis, elles en ont tiré un film : Into the Wine. Un an après leur départ, grâce au travail acharné de l’équipe de post-production, elles ont pu le présenter pour la première fois au public. 380 personnes se sont réunies dans l’emblématique cinéma le Balzac, au pied des Champs Elysées, pour l’avant-première tant attendue. Dans la salle comble, où se mêlent les générations, l’ambiance est électrique. Déjà, on ressent la bienveillance, la convivialité et la simplicité propres au film qui va être projeté.
Into The Wine, un vent de fraîcheur entre justesse, charme et humanité
Pendant 52 minutes, elles emmènent le public avec elles à bord de leur fidèle Betty, qui leur permet de voguer de l’Espagne à la Turquie. En parallèle des portraits de femmes inspirantes, elles exposent leurs réflexions et évolutions tirées de ces rencontres, au cours d’un voyage mouvementé et intense. A travers le vin, le film met en valeur la “philosophie de vie” de ces vigneronnes, sans jugement de valeur et sans proposer de solution magique face aux difficultés rencontrées.
Par la spontanéité des images, la musique qui transporte, les rencontres simples et naturelles, ainsi qu’une touche d’humour apportée par quelques instants de vie et les problèmes mécaniques de Betty, Into the Wine fait passer les spectateurs de l’émotion au rire, mettant parfois le doigt sur des questions sensibles. Un savant mélange réalisé grâce à une équipe de post-production talentueuse, dont il s’agissait pourtant pour la plupart du premier long-métrage.
A la fin de la projection, devant une foule émue et impressionnée, elles expliquent leurs intentions en répondant en toute simplicité aux questions des spectateurs. Si elles ont changé, elles ne savent pas encore comment, mais les rencontres si fortes et sans filtre qu’elles ont eu la chance de faire ont bouleversé quelque chose en elles. Elles se sont rendu compte de l’importance du voyage pour ouvrir les yeux et l’esprit, et apprendre sur de nombreux plans.
La conclusion d’un voyage hors du commun
A travers ce projet et ce film, elles ont eu à cœur de promouvoir les métiers agricoles, et de replacer l’humain au centre de l’équation. Si Into the Wine est par essence féministe, il a une portée plus large, et veut montrer qu’il faut savoir s’émanciper des schémas mentaux usuels pour suivre la voie que l’on désire, se questionner sur ses choix passés et élargir le spectre de son futur.
Après la projection, elles invitent le public à déguster le vin de la dernière vigneronne du film, Marie-Laure Lurton, qui n’a pas pu être présente à l’avant-première, vendanges obligent. L’effervescence règne, et la soirée se termine dans une ambiance festive.
Nous souhaitons un bel avenir aux quatre Worldwine Women, qui se lancent maintenant dans une autre aventure, marquant la fin de leurs études et les premiers choix pour la suite, qu’elles n’envisagent plus vraiment comme il y a un an. Elles sauront bientôt comment Into the Wine sera diffusé, et sont en attendant à la recherche de successeuses pour suivre leurs traces !