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La longue histoire des vignobles Haverlan
L’histoire des vignobles Haverlan commence, non pas avec l’arrivée de Dominique Haverlan, mais avec le succès de la famille Gaubert, originaire de Portets. Ayant fait fortune dans le commerce maritime, ils décident de se lancer dans la viticulture en 1796. Ils voient alors les choses en grand et font appel aux services de Gabriel Durand, qui participe alors à la construction du Grand Théâtre de Bordeaux, pour les travaux qu’ils entreprennent sur leurs terres.
Au fil des années, la famille Gaubert perd la main sur ses terres, comme nombre d’autres familles bordelaises ayant souffert des guerres et des crises entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle. Mais, ils laissent derrière eux leur demeure, alors classée comme Monument Historique. C’est alors que Dominique Haverlan entre en scène. Issu d’une longue tradition viticole dans le bordelais, il décide de se lancer dans l’aventure, seul, et achète ce qui est aujourd’hui le Vieux Château Gaubert en 1988. Il restaure la demeure tombée en décrépitude ainsi que le vignoble. Après quelques années, il se hisse au sommet de la célèbre appellation Graves.
Les succès s’enchaînent alors pour Dominique Haverlan qui se porte acquéreur de vignes partout dans les Graves pour constituer ce que l’on connaît aujourd’hui comme les Vignobles Haverlan. Parmi ses domaines, on retiendra les châteaux Pontet-Lamartine et la Prade, qui bénéficient des célèbres terroirs de Pessac-Léognan, ainsi que le château de la Brède qui fut la demeure de Montesquieu, figure de proue du mouvement des Lumières et grand défenseur du terroir bordelais.
En 2018, après avoir vinifié aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, Romain Haverlan arrive dans le domaine pour s’occuper de la partie vin/commercialisation. À son arrivée, il lance le Bordeaux Rosé (Villa Gaubert) qui rencontre un franc succès et permet à la maison de diversifier sa clientèle.
Les vins des Graves
Comme il est de coutume dans les Graves, Dominique Haverlan fait le choix de produire vins blancs comme vins rouges sur ce vignoble aux portes de Bordeaux et du Médoc. Sur les blancs, on retrouve une trame commune, représentative de ce que l’appellation a de meilleur à nous offrir : une fraîcheur qui prend la forme d’arômes d’agrumes qui est équilibrée par des notes de fruits exotiques. Une touche végétale et saline reste en bouche après la dégustation, signe s’il en faut que les blancs des vignobles Haverlan iront à ravir à des mets marins, que ce soit les huîtres du bassin d’Arcachon voisin ou la pêche du jour simplement grillée.
Côté rouges, on est dans le plus grand respect de la tradition bordelaise avec, un encépagement équilibré entre le Cabernet-Sauvignon et le Merlot, ainsi que le recours à la traditionnelle barrique en fût de chêne qui donne tout son caractère aux vins. A la dégustation, c’est un festival aromatique qui va des fruits noirs très mûrs aux épices comme la vanille et le poivre gris, en passant par des notes végétales de fougère. De grands vins qu’il ne faut pas hésiter à oublier quelques années en cave pour leur laisser atteindre tout leur potentiel.
Les vins de Pessac-Léognan
Pessac-Léognan est aux Graves ce que les grands crus sont à la Bourgogne : une petite appellation enclavée sur les terroirs les plus qualitatifs du vignoble. Les domaines Haverlan ont la chance d’y avoir des vignes à partir desquelles ils produisent des vins rouges parmi les plus grands de Bordeaux. Dans la lignée des vins des Graves, on respecte ici la tradition bordelaise mais on y franchit un cap en termes de finesse et de complexité des vins. N’hésitez pas à sortir ces bouteilles pour de grandes occasions, et à les garder quelques années.