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Traditionnellement, le vin est beaucoup utilisé par la population juive à des fins religieuses, étant même considéré comme un breuvage sacré. Devant répondre aux lois religieuses du judaïsme, le cacherouth en pratique, la communauté juive a ainsi développé des vins casher, qui sont également consommés pour le loisir de la dégustation.
Mais alors, qu’est-ce qui fait qu’un vin est casher ?
Rendre un produit casher, c’est en enlever tous ses composants qui sont non-casher, or aucun de ces produits n’intervient dans la production du vin. En pratique, les lois du cacherouth concernent plus ceux qui vinifient le vin que ce avec quoi il est fait.
Un vin casher ne doit être manipulé que par des juifs pratiquants. Tous les ingrédients, dont les protéines utilisées pour la clarification et la stabilisation, doivent être casher.
Au niveau de l’étiquetage, une bouteille de vin casher suit des normes précises, comme la présence des quatre signes du cacherouth (code alimentaire de la Bible hébraïque), le logo du Beth Din (conseil des rabbins), la mention “Cacher Le Pessah” (produit reconnu casher). Le logo KBDP peut apparaître sur le bouchon, l’étiquette ou la capsule, indiquant que le vin a été produit en série limitée sous surveillance rabbinique.
L’histoire du vin casher
Selon des preuves archéologiques, le peuple juif consomme du vin depuis les temps bibliques. Pourtant, ce n’est que récemment que la viticulture israélienne s’est développée et a vécu sa “renaissance”.
En 1980, la production de vins secs et de qualité augmente et devient significative. En 1988, Rabbi Dov Behr Abramson, renommé Manischewitz, s’installe aux États-Unis à Cincinnati. Après avoir commercialisé du pain azyme, il se lance dans le vin. Aujourd’hui, Manischewitz est, avec la Royal Wine Company, le plus gros producteur et importateur de vin casher, toujours localisé aux États-Unis. Le continent nord-américain contenant 40% de la population juive mondiale, le vin casher est très répandu dans les supermarchés locaux.
En France, c’est en 1996 que le négociant Roberto Cohen introduit les vins casher du Golan et les fait découvrir aux amateurs du pays. Aujourd’hui, une partie des grands vins français ont leur cuvée casher, afin que la communauté juive puisse prendre part à ce plaisir.