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Formé sur le grec ampelos, “vigne”, l’ampélographie est une discipline commune à la botanique et l’œnologie traitant les cultivars de vigne cultivés en viticulture : les cépages. L’ampélographie a pour but principal de décrire la morphologie des cépages par les bourgeonnements, les rameaux herbacés, les feuilles adultes, les grappes, les sarments…
Cette discipline puise ses racines dans une publication scientifique éditée entre 1901 et 1910 par Pierre Viala et Victor Vermorel : Ampélographie. Traité général de viticulture. Cet ouvrage décrit 5 200 cépages et en illustre plus de 500.
Mais, si l’on cultive des vignes depuis les Romains, pourquoi avoir attendu aussi tard ? En fait, il existe des agronomes qui remontent jusqu’à l’Antiquité et qui tentaient déjà d’étudier les différentes variétés de raisins afin de savoir lesquelles planter en Gaule. On peut par exemple citer Columelle, le plus célèbre d’entre eux, dont les écrits sont encore utilisés aujourd’hui afin de retracer l’origine des cépages les plus anciens. Des agronomes de la Renaissance, tel Olivier de Serres, le père de l’agronomie française,ont également étudié la culture de la vigne, les maladies, la taille des raisins et des pieds… mais sans classer et décrire précisément les différents cépages.
Ce n’est qu’à la suite de l’épidémie de phylloxera qui survient à la fin du XIXème siècle que Viala et Vermorel entreprennent le premier vrai travail de classification et description des cépages. Durant l’après-guerre, Pierre Galet poursuit leurs travaux et élabore la méthode de classification et de description qui sert de référence aujourd’hui. Cette méthode repose sur l’étude de plusieurs éléments tel le bourgeonnement, les jeunes feuilles, le rameau, les grappes… Au XXIème siècle, le développement de la génétique permet d’aller encore plus loin dans l’identification et dans l’histoire des cépages.