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Le mois de novembre est bien entamé, les températures de plus en plus basses… et une sympathique morosité ambiante plane. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que ça signifie que la saison des raclettes, tartiflettes et autres réjouissances hivernales a sonné !
La tradition de la tartiflette en hiver
Aujourd’hui on a choisi de ne pas vraiment faire de le healthy, mais plutôt de vous donner l’eau à la bouche en parlant de… tartiflette ! Ce plat réconfortant à base de pommes de terre (un peu), reblochon (beaucoup), lardons et oignons arrosés de vin blanc (à votre convenance mais toujours avec modération), est un des plats favoris des français à la venue de l’hiver.
Les Savoyards en sont tout partculièrement fiers, la plat étant originaire de la région. La tartiflette telle qu’on la connaît aujourd’hui est une variante de la péla (« poêle » en patois local). Qu’est ce qui a changé concrètement ? On n’utilise plus une poêle mais un four, et on y ajoute maintenant du vin blanc ! D’où aussi le changement le nom, tartiflette venant de tartifla (« pomme de terre » en savoyard »).
Si la traditionnelle tartiflette est en partie réglementée par le cahier des charges du Reblochon de Savoie AOP, il existe aussi de nombreuses variantes montagnardes : la Munstiflette (à base de Munster), la Tartifourme (avec de la fourme Montbrison)… Vous connaissez aussi peut-être la petite dernière, datant de 1968, devenue star de vos dimanches soirs au ski : la Croziflette (avec des Crozets, sortes de pâtes locales carrées à base de sarrasin), originaire des Allues en Savoie ?
Du rouge ou du blanc ?
On le disait au dessus, l’un des ingrédients phares de la tartiflette est le vin blanc qu’on ajoute juste avant le reblochon. Certains vous suggéreront d’accompagner votre tartiflette de ce même vin blanc de Savoie, souvent issu du cépage Jacquère. Ce cépage apporte de l’acidité et de la fraîcheur à la recette, pour contrebalancer avec la crème et le fromage.
Mais là, comme souvent, deux écoles s’affrontent ! D’une part : les puristes, qui vous diront qu’on accompagne toujours les plats à base de fromage de vin blanc. De l’autre : les épicurieux, pour qui rien ne détrône un vin rouge dès qu’un plat contient un peu de viande. Histoire de ne pas laisser un morceau de lard parfumé envahir votre bouche et écraser le timide Jacquère, on vous conseille plutôt d’innover et de partir sur un rouge !
Les meilleurs vins rouges sur une tartiflette
Rouge oui, mais quel type ? On dénombre une très grande variété de vins rouges, rien que dans le vignoble français. Encore une fois, si on veut faire honneur au plat et choisir son vin pour réaliser un accord d’harmonie, on choisira plutôt un rouge léger. Par exemple, un vin du Beaujolais issu de Gamay en AOC Morgon apportera un bel équilibre entre fruits rouges croquants et un minimum de caractère pour soutenir un plat aussi opulent. Un Pinot Noir d’AOC Alsace ferait également un joli travail !
Mais notre préférence va bien-sûr à l’accord local : en plus d’offrir une vraie harmonie en bouche, il met à l’honneur tout le travail des vignerons et vigneronnes de la région. L’évidence : un vin de l’AOC Savoie. Réalisé la plupart du temps à partir de Gamay et/ou de Mondeuse, les vins de Savoie, souvent méconnus, offrent une palette aromatique des plus intéressantes : fraise, cassis, puis violette ou épices avec un peu d’aération… Il n’y a plus qu’à tester et approuver !