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Le champagne est probablement la boisson française préférée à l’international, et le monde entier s’arrache ses fines bulles. Mais comme le disent si bien les champenois « Il n’est de Champagne que de la Champagne ». Mais encore…?
Un savoir-faire ancestral
Ce vieil adage local signifie bien une chose : on ne peut faire de Champagne… qu’en Champagne ! Le Comité Champagne en est d’ailleurs le fervent défenseur, et n’a de cesse que de combattre juridiquement les champagnes américains ou autres « Shampanskoe » russes. Le Champagne se fait dans la seule région éponyme, à partir des seuls cépages autorisés par le cahier des charges, et selon la méthode (dite champenoise) de seconde fermentation en bouteille.
Depuis que ce cher Dom Pérignon a compris le processus de prise de mousse, le vin tranquille est tombé aux oubliettes, et on ne jure que par les bulles dans la région ! Le processus est simple : récolte délicate des raisins, pressurage et vinification, assemblages des vins de cépage ou d’années différentes, puis mise en bouteille pour une seconde fermentation qui verra naître ces fameuses bulles.
Un terroir champenois exceptionnel
Au delà de cette méthode dite traditionnelle, qui a pourtant fait l’objet de nombreuses recherches afin d’être sans cesse perfectionnée, c’est avant tout une question de terroir. En effet, si ce paramètre là n’était pas pris en compte, comment ferait-on la différence entre un crémant de Bourgogne et un Champagne ?
Le cahier des charges de l’AOC Champagne autorise 7 cépages : les trois principaux sont le Chardonnay (30%), le Pinot Noir (38%) et le Pinot Meunier (32%). L’Arbane, le Petit Meslier le Pinot Blanc et le Pinot Blanc sont aussi autorisés, mais ne représentent qu’à peine 0,3% du vignoble. Les coteaux, caves, et maisons de Champagne sont inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis le 2015, consécration ultime de la qualité incomparable du terroir. Le vin qui en est issu est frais, vif, et se prête parfaitement à l’exercice de la prise de mousse.
Le champagne, meilleur seul ou accompagné ?
Bien sûr, il est impossible de vous dire quel est le « meilleur » cépage pour du Champagne, car cela dépend bien évidement des goûts de chacun ! Mais pour vous aider à découvrir votre petit préféré, voici quelques données…
Les Champagnes Blanc de Blancs (réalisés à partir d’un cépage blanc, quasiment toujours du Chardonnay) donneront les vins les plus purs, les plus élégants, aux arômes vifs d’agrumes, de pomme verte ou de fleurs blanches. On préconise de les boire seuls, en apéritif par exemple ! Viennent ensuite les Blancs de Noir, réalisés à partir de raisins à la peau noire (mais à jus blanc). Ici, deux possibilités : d’une part, les Champagnes de Pinot Noir, qui donneront des arômes de fruit rouge, avec une structure et un corps marqué. De l’autre, les Champagnes de Pinot Meunier qui donne des vins plus souples, ronds et gourmands. Ces deux derniers accompagneront donc parfaitement votre repas, de l’entrée au dessert.
Attention toutefois au dessert justement, où le cépage aura un peu moins d’importance. Fiez- vous à un dosage plus élevé pour compenser le taux de sucre de votre gâteau, crème… Partez donc plutôt sur un Champagne sec voire demi-sec, vos papilles vous remercieront !