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Un phénomène météo aux conséquences coûteuses
Les gelées de printemps sont des gelées tardives qui arrivent généralement entre le mois d’avril et de mai (dans l’hémisphère nord). Ces dernières se produisent sur les bourgeons d’arbres fruitiers dont les vignes.
Cette gelée tardive pose problème car le bourgeon de la vigne a déjà débourré et ne possède donc plus sa coque protectrice. Dans un cas de faible humidité (moins de 60%), le risque est léger au-dessus de -4°, mais pour une forte humidité (plus de 60%), des dégâts sont causés dès -2°.
La vigne n’est pas détruite par le gel, mais les bourgeons, vulnérables, sont agressés par le froid et ne peuvent se transformer en raisin, ce qui détruit la récolte annuelle. Par ailleurs, le gel peut également agir comme une loupe et accentuer les rayons du soleil sur le bourgeon, ce qui le brûle du fait de sa non-protection.
Comment combattre ce phénomène ?
Heureusement, l’expérience des vignerons a permis d’établir plusieurs solutions afin de lutter contre le gel de printemps.
Tout d’abord, il faut anticiper les prévisions météo à l’aide d’un baromètre ou d’une station météo. C’est la première étape pour lutter contre le gel, elle permet de gagner du temps et de mettre en œuvre diverses protections pour les vignes.
Ensuite, il est possible de réchauffer l’air. Par exemple, l’aspersion consiste à arroser la vigne avec de l’eau au moment de la formation du gel : on crée une enveloppe glacée autour du bourgeon afin d’en empêcher la formation du gel (le fonctionnement est similaire à celui d’un igloo). Les vignerons peuvent également disposer des bougies et/ou des chaufferettes dans les rangs entre les vignes afin de maintenir une chaleur suffisante au niveau des ceps et ainsi d’éviter le gel.
La dernière solution est l’installation de tours antigel. Munies d’hélices, elles renvoient de l’air chaud en direction des vignes. Ce brassage d’air au-dessus des vignes est bien pratique, mais le dispositif coûte bien plus cher que la mise en place de bougies ou l’aspersion.