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L’histoire
Au cœur de la Côte de Beaune, Meursault fait partie des grands vins de Bourgogne, surtout réputés pour ses vins blancs. S’il ne figure pas de grand cru sur le sol de Meursault, l’AOC communale peut tout de même se targuer de contenir pas moins de 19 climats classés Premier cru. Ainsi, près des 100 hectares bénéficie de l’AOC Meursault Premier cru, ce qui représente à peu près 25% de la superficie de l’AOC Meursault.
L’AOC Meursault 1er cru a été créé en 1937, et regroupe aujourd’hui des dizaines de producteurs qui ont fait des vins de Meursault, déjà réputés, des Premiers crus parfois exceptionnels.
Une petite production en rouge
Meursault Premier cru est une appellation de référence pour le vin blanc, mais quelques téméraires ont tenté d’y cultiver quelques pieds de pinot noir. Aujourd’hui, moins de 4% des vignes produisent du vin rouge. Ceux-ci ont également droit à l’AOC Blagny, du nom du village voisin.
Les vins rouges de Meursault se rapprochent de Blagny ou de Volnay, mais leur production reste tellement confidentielle qu’il peut être difficile d’en gouter. Néanmoins, le domaine Prieur a su imposer son expertise grâce à sa petite production en rouge, du Clos de Mazeray.
Une appellation de grands blancs
Si Meursault est une appellation très connue pour ses vins blancs, c’est notamment parce que le Chardonnay y a trouvé un terroir très avantageux. En effet, Meursault, comme la côte de Beaune, est largement parcouru par des sols calcaires, avec des affleurements marneux.
Si 19 climats de Meursault bénéficient de l’AOC Meursault Premier cru, quelques-uns d’entre eux rayonnent particulièrement grâce à la qualité exceptionnelle de leurs vins. Les Perrières a une réputation ancestrale et certains considèrent même qu’il s’agit d’un Grand cru oublié comparable au Montrachet. Dans la même veine, Les Charmes et les Genevrières sont très appréciés des amateurs. Enfin, la Goutte d’or est un climat qui a la cote, recherchée pour ses notes de vanille.
Plusieurs domaines ont su tirer leur épingle du jeu en proposant des cuvées toujours plus qualitatives. Il est difficile d’évoquer Meursault sans parler du domaine Coche Dury, du domaine d’Auvenay (Lalou Bize Leroy), d’Arnaud Ente ou du domaine des Comtes Lafon. Néanmoins, ces vins exceptionnelles sont très rares et disposent d’une cote qui les rend difficilement abordables. Quelques jeunes vignerons ont également le vent en poupe, sans pour autant atteindre de tels tarifs. On peut notamment se tourner vers François Mikulski, qui n’a de cesse de dynamiser l’appellation.
Déguster un Meursault Premier cru
Des nuances apparaissent entre les différents climats, mais généralement, un Meursault Premier cru présente une robe jaune pâle dans sa jeunesse, plutôt or après quelques années de garde. La robe est souvent brillante, accompagnée de reflets verts à argentés. Au nez, on décèle rapidement des notes
d’amande, de beurre, miel et agrumes. En bouche, ce sont souvent des vins riches et gras, mais toujours équilibrés par une note d’acidité. Un Meursault Premier cru digne de ce nom est long et structuré, avec une texture soyeuse.
Il s’associe naturellement avec des viandes blanches et poissons nobles, sublimés par la texture onctueuse du vin. Les crustacés nobles comme le homard ou la langouste s’accordent également parfaitement avec un Meursault Premier cru, dont l’acidité et le gras feront ressortir la chair texturée de ces crustacés. Enfin, il était tout à fait possible de le déguster sur un foie gras mi- cuit ou des fromages bourguignons, tant que ceux-ci ne sont pas trop forts (mieux vaut éviter l’Époisses, par exemple).