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Nichée entre deux monuments médocains que sont Margaux et Pauillac, le vignoble de Saint Julien produit, à l’image de ses voisins, de grands rouges. Partons à la découverte de cette appellation !
Le classicisme médocain
C’est sur les sols de graves de la commune de Saint-Julien de Beychevelle que ce magnifique vignoble évolue depuis des siècles. On retrouve ici les codes du Médoc : des vins de garde où le cabernet-sauvignon est dominant, à la croisée des chemins entre le charme de Margaux et la puissance de Pauillac.
A la dégustation, on retrouve donc, assez logiquement, les codes médocains. Dans sa jeunesse, on sera face à un vin à la robe sombre, violacée, à un nez marqué par des épices – du poivre, de la vanille, de la réglisse, et par des fruits noirs tout juste sorti du compotier. Quant à la sensation en bouche, la rugosité des tanins sera le maître-mot. Cette puissance dans la jeunesse s’explique par le cépage roi du Médoc : le cabernet-sauvignon, mais aussi par un élevage long, marqué par des fûts de chêne.
Au fil des années, Saint-Julien troque volontiers ces excès de virilité pour une trame plus soyeuse, les épices sont toujours là, mais mieux incorporées à la trame fruitée du vin, de même que les tanins perdront progressivement de leur agressivité pour ne devenir que velours en bouche. Avec l’âge, de nouvelles aromatiques apparaîtront : le gibier, le sous-bois, la truffe, de quoi faire rêver les amateurs.
Comment déguster de tels vins est la question qu’il convient maintenant de se poser. La réponse ? Passons à table. Sur un jeune Saint-Julien, privilégiez une viande rouge grillée dont le gras absorbera la structure tannique du vin. Entrecôte à la bordelaise, côte de bœuf au barbecue, épaule de sanglier. En somme, le paradis des carnistes. Après quelques années, n’hésitez toutefois pas à troquer la traditionnelle pièce de bœuf pour un met moins en puissance. Osez l’accord régional en optant pour un gigot d’agneau de lait de lait de Pauillac dont la tendresse saura parfaire votre Saint-Julien.
De superbes vins à des prix raisonnables
On recense pas moins de onze grands crus classés sur l’aire d’appellation. Aucun premier grand cru mais nombre de « super-seconds » qui n’ont pas à rougir devant leurs illustres voisins. Le château Léoville Las Cases – qui saura faire sourire les fans de Louis de Funès, tout comme les châteaux Gruaud-Larose, Léoville-Barton ou encore Ducru-Beaucaillou font en effet tous partie de cette grande élite bordelaise.
D’un standard à peine inférieur aux premiers crus classés, vous trouverez alors de superbes vins à des prix bien moins effrayants. La dernière campagne de primeurs à Bordeaux (système de vente traditionnel dans lequel on achète son vin au début de son élevage pour ne le recevoir que deux ans plus tard), les plus belles affaires étaient sûrement des châteaux de Saint-Julien ! Avec des millésimes bordelais plus superbes les uns que les autres et des prix en baisse, il fait bon de boire du Saint-Julien aujourd’hui.
D’un standard à peine inférieur aux premiers crus classés, vous trouverez alors de superbes vins à des prix bien moins effrayants. La dernière campagne de primeurs à Bordeaux (système de vente traditionnel dans lequel on achète son vin au début de son élevage pour ne le recevoir que deux ans plus tard), les plus belles affaires étaient sûrement des châteaux de Saint-Julien ! Avec des millésimes bordelais plus superbes les uns que les autres et des prix en baisse, il fait bon de boire du Saint-Julien aujourd’hui.