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C’est quoi l’effet millésime ?
Tout d’abord, reprenons les bases : un millésime d’un vin est l’année à laquelle les raisins utilisés pour le produire ont été récoltés. On parle d’« effet millésime » quand les variations des conditions météorologiques d’une année à une autre sont telles qu’on note des variations dans les caractéristiques de mêmes vins de différents millésimes.
En effet, certaines régions n’ont pas, ou peu d’effet millésime. Dans les régions bénéficiant d’un climat continental ou méditerranéen chaud et sec, comme le Languedoc-Roussillon, la côte Californienne, l’Espagne ou encore le Chili, on note peu de variations météorologiques d’une année à une autre et donc peu de risques sanitaires pour la vigne, l’effet millésime est donc quasi nul.
Au contraire, les climats continentaux et océaniques frais ou humides, comme la Bourgogne, le Beaujolais ou le Bordelais connaissent des variations météorologiques fortes avec également des risques sanitaires élevés pour la vigne : grêle, maladies etc., l’effet millésime est donc fort. Il convient alors de s’intéresser, lors de l’achat d’une bouteille de vin, au millésime.
2018 : les vignerons peuvent souffler !
Après deux millésimes 2016 et 2017 difficiles en raison de la météo et surtout de la grêle, 2018 est LE millésime qu’attendaient tous les vignerons de la région, alliant qualité et quantité ! Les fortes pluies pendant l’hiver, permettant au sol de stocker de l’eau avant le débourrement (début du cycle végétatif), suivi d’un printemps doux et plutôt sec, assurant une très bonne hygiène des vignes pendant leur activité, et pour finir avec un été sec et chaud, poussant les maturités en concentrant les raisins, ont redonné le sourire aux vignerons, sans faire de jaloux !
Les vins sont expressifs, d’un fruité charmeur et enivrant. Les vignerons ayant maîtrisé les rendements généreux de ce millésime ont alors produit des vins aux très grands potentiels !
2015
Jugé « fabuleux » par Georges Dubœuf, le pape du Beaujolais, ce millésime 2015 est gorgé de soleil ! Les jus ont une couleur profonde, presque noire et les arômes qui s’en dégagent hument le cassis, la mûre et la myrtille. La bouche est structurée, puissante et onctueuse…
Attention, certains vignerons se sont fait surprendre par tant de générosité dans les raisins : extractions trop poussées, élevages trop importants… Il n’y a pas que du bon tant les conditions météorologiques ont changé les codes !
Mais pour les vignerons ayant su sublimer ces belles maturités et cette puissance inattendue, le résultat est là : c’est un très grand millésime !
2009, 2010, 2011 ; trilogie gagnante !
Ces trois millésimes ont bénéficié d’un grand ensoleillement dès le printemps et de faibles précipitations tout l’été, produisant ainsi des jus profonds et concentrés !
En 2011, les maturations ont été tellement précoces, que les vendanges sont survenues trois semaines en avance ! L’acidité est plutôt basse compte tenu de ses maturités précoces, donnant donc des vins souples, concentrés mais parfois un peu déséquilibrés.
En 2010, la météo parfaite a permis de produire des vins très équilibrés, très homogènes avec une bonne souplesse, tout compte fait très classiques !
En 2009, comme en 2011, l’acidité est plutôt faible, mais le fruité exceptionnel ! L’ampleur et la complexité aromatique font de ce millésime un must-have délicieux !
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