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Eloignons-nous un peu de la région lyonnaise pour aller nous immerger quelques kilomètres plus au Nord dans la belle région beaujolaise. Cette dernière est riche en histoire : en effet, l’on date les premiers vins beaujolais servis en pot du le 17e siècle. De plus, il ne faudra pas attendre plus tard que 1936 pour assister à la naissance des toutes premières Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) de la région.
Le Beaujolais regorge de vins riches et variés, malgré le fait que le nombre de cépages plantés se compte sur les doigts d’une main ! En effet, le beaujolais ne compte que deux cépages clés, et c’est la raison pour laquelle il est opportun de s’intéresser davantage à ceux-ci et de les étudier en détail. Ces deux cépages sont le gamay (à l’origine des vins rouges) et le chardonnay (utilisé pour la production de vins blancs).
Cette région s’étend du Sud de Villefranche sur Soane à Macon, et couvre une superficie de plus de 20000 hectares.
Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque l’on évoque cette belle région ? S’il s’agit du vin rouge, et bien vous avez tout à fait raison ! En effet, l’on y cultive les raisins rouges à foison, la production de vins rouges monopolisant 97% de la production totale de vins ! Les vins blancs, eux, ne concentrent que 3% de la production.
Cépage rouge
Il est intéressant de noter que le gamay est l’unique cépage rouge du Beaujolais, il en est la figure emblématique. En effet, il représente 97% de l’encépagement des vignes de la région, d’où l’importante quantité de vins rouges que le Beaujolais peut vous offrir !
Le gamay s’est d’abord développé en Bourgogne, jusqu’à ce que Philippe Le hardi bannisse ce cépage de la région pour des raisons politiques, avec son édit du 31 juillet 1395.
Le gamay a toujours été critiqué pour sa grande productivité, du fait qu’il produit une quantité trop importante de raisins. C’est pourquoi le beaujolais moderne a mis en place certaines mesures. En effet, il y a eu une mise en concurrence de la vigne par une forte densité de plantation. De même, la taille en gobelet a rapidement été limitée à 10 yeux (bourgeons). Enfin, les « vendanges en verts » en juillet ont été mises en place. Celles-ci consistent à éclaircir les rangs des vignes pour maîtriser les rendements et ainsi favoriser la concentration. Ces mesures permettent ainsi de limiter la production, afin que la qualité l’emporte sur la quantité.
En termes d’arômes et en bouche, ce cépage est réputé pour délivrer des arômes de framboise, de groseille, mais également de violette. Les producteurs prennent également en compte le fait qu’il soit un cépage précoce et très fragile.
Cépage blanc
Parlons maintenant de l’unique cépage blanc du beaujolais qui est le chardonnay, à l’origine de la production de vins blancs secs.
Né du croisement entre deux variétés, qui sont le pinot noir et le gouais (cépage blanc), le chardonnay est probablement apparu en Bourgogne autour du 18e siècle. Ayant fait ses preuves dans cette région, où il est à l’origine de la vaste majorité de vins blancs, des plus abordables aux plus prestigieux, il s’est largement répandu en France et arrive aujourd’hui au deuxième rang des cépages blancs en superficie.
Il a conquis le monde entier grâce à sa capacité à s’adapter à tous les climats et situations viticoles. Aujourd’hui, le chardonnay est le cépage blanc de qualité le plus planté dans le monde, présent dans presque tous les pays viticoles. Il donne naissance à un large éventail de vins blancs (tranquilles et effervescents), parfois amples et puissants, parfois simples et précis.
Au nez, vous sentirez des arômes d’agrumes et d’acacia. En bouche, c’est un vin franc qui délivre des notes de fleurs et de citron.