Sommaire
Une pratique ancienne qui réapparaît
L’impact sur les réserves d’eau
Dans un contexte de canicules de plus en plus fréquentes, la conservation et le stockage de l’eau deviennent une priorité pour de nombreux vignobles soucieux d’avoir de bonnes vendanges malgré les pics de chaleurs. Ces derniers sont de plus en plus extrêmes encore plus préoccupants pour les vignerons présents dans le sud de la France.
La pratique consiste notamment à planter des arbres qui sont très efficaces pour récupérer l’eau et la stocker. Cela permet d’éviter la perte par ruissellement : un impératif dont l’importance ne fera qu’augmenter au fur et à mesure du réchauffement climatique.
Les arbres permettent aussi de faire baisser la température de plusieurs degrés, et agissent comme des haies face au vent, protégeant les vignes dans un rayon de quelques mètres.
Les vignes, des plantes à protéger
Les vignes sont souvent infectées par des insectes parasites qui abîment ou détruisent la vigne de manière importante. Ils prospèrent en l’absence de prédateurs causée par la désertification volontaire du milieu de la vigne, (une conséquence de la politique d’agriculture intensive des années 1960). Ces contraintes forçant le recours à des pesticides polluent, détruisent et fragilisent les sols tout en réduisant la résilience des vignes. La solution à ces problèmes préoccupants est une nouvelle fois la plantation d’arbres qui permet de faire revenir les oiseaux ainsi que les prédateurs. Ces derniers se nourrissent des insectes nuisibles sans causer de dégâts quelconque à la vigne tout en redynamisant le milieu de cette dernière.
Les arbres permettent aussi via les branchages et les autres matières végétales de revitaliser le sol en créant de la matière organique.
L’ombrage et la concurrence : une des rares contraintes de la pratique
Un des rares défaut de la pratique est l’ombrage qui peut donc mettre en concurrence la vigne et les arbres. Cela peut être évité grâce à une taille adaptée des arbres et un entretien rigoureux. Ce défaut est donc minime si les proportions et les distances sont bien respectées, seuls quelques plants étant touchés sur une rangée de vigne complète.
Les vignes ainsi que les arbres peuvent être en concurrence notamment sur le domaine de l’eau et des nutriments.
Pour conclure, cette pratique ancienne qui revient comme une pratique écologique d’avenir, permet de réaliser deux objectifs importants :
- Elle permet de conserver une production importante qui permet d’atteindre la quantité requise pour une bonne production et la qualité requise.
- Tout en ayant une empreinte écologique moins importante avec la non utilisation de pesticides
La plantation d’arbres comporte donc de nombreux avantages écologiques qui permettent également d’afficher une image plus écologique auprès des clients, et de rendre plus vivable les vignobles.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette pratique se généralise afin de rendre possible la production de vin sans sacrifice écologique, notamment pour les décennies futures où l’urgence climatique va devenir une priorité.