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Une maison au cœur de la Bourgogne viticole
L’histoire de la maison Henri de Villamont commence au XIXème siècle lorsque Léonce Bocquet, alors propriétaire du célèbre clos de Vougeot commande la construction des infrastructures qui accueilleront, par la suite, les raisins en provenance de ses différents domaines. Huit ans plus tard, le chai et le cuvier sont prêts à l’emploi et les premières cuvées sont élevées par Léonce Bocquet.
Il continuera à élever le niveau de ses vins jusqu’à son décès. Se succèderont ensuite plusieurs propriétaires jusqu’à ce que le groupe viticole suisse Schenk ne se porte acquéreur du domaine en 1964. Celui-ci devient alors la maison Henri de Villamont. On s’y concentre d’abord sur une production de masse plus que sur la mise en bouteille de vins de qualité. Mais cette politique est changée, à l’échelle du groupe Schenk, et des investissements techniques sont réalisés à partir de 2004.
Pierre Jhean, œnologue bourguignon de renom prend alors la direction de la maison Henri de Villamont et redresse considérablement le niveau des vins tout en abaissant les volumes produits. Tous les raisins vinifiés par la maison sont d’ailleurs sélectionnés chez les meilleurs vignerons et sont tous issus d’une agriculture raisonnée – si ce n’est biologique. La tradition bourguignonne est ensuite respectée dans la vinification avec notamment un élevage long en barrique de chêne français.
Les blancs de la maison
La maison Henri de Villamont bénéficie d’approvisionnements en raisin qui viennent de toutes parts de la Bourgogne. Pas étonnant que l’on retrouve une large gamme de vins, à commencer par les blancs qui vont du simple Bourgogne « générique » au Corton Grand cru, en passant par nombre d’appellations villages et de premiers crus ainsi que par des crémants de Bourgogne.
A la dégustation, on parvient quand même à retrouver un fil conducteur entre tous les blancs de la maison : des vins issus du Chardonnay, cépage roi en Bourgogne, qui parviennent à trouver un équilibre entre suavité et fraîcheur. En somme, des vins gourmands et digestes qui doivent tout à des raisins de qualité et à une vinification maîtrisée. La fraîcheur naturelle du Chardonnay du Nord de la France est en effet brillamment contrebalancée par la rondeur en bouche qu’apporte l’élevage long en barrique.
Les rouges de la maison
Côté rouges, on retrouve toujours cette grande diversité dans les appellations et dans les vins produits puisque, là-aussi, la maison parvient à s’approvisionner au cœur des plus grands villages de la région, en grande majorité dans la Côte d’Or. Ici aussi, la gamme va des simples Bourgogne « générique » jusqu’aux grands crus de Corton, Vougeot et Vosne-Romanée, en passant par pléthore de premiers crus et villages prestigieux.
Lorsque l’on en goûte, on est, une fois de plus, face à cet équilibre entre gourmandise et fraîcheur, même s’il convient d’attendre quelques années pour que les vins atteignent leur apogée : entre les arômes de fruits rouges et d’épices douces (réglisse, girofle) viennent alors se glisser de fines notes animales (gibier, cuir) et de sous-bois (les champignons, la truffe).