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Vous l’avez entendu dans les bouches de nombreux vignerons et cavistes, l’année 2021 a été celle de “tous les dangers”.
Des conditions météorologiques difficiles
On a en effet d’abord eu le gel printanier tardif en avril, ce qui serait à l’origine de 28% à 30% des pertes de récoltes selon l’organisme FranceAgriMer.
En parallèle, le printemps est plutôt sec et on observe un déficit de précipitations. Puis, l’été fut particulièrement frais durant ses débuts par rapport aux moyennes habituelles, avant de laisser place à des pluies diluviennes qui ont laissé se développer le mildiou dans les vignobles…
Puis, la sécheresse et de nombreux incendies ont lieu à partir de fin mi-août dans le sud de la France, ce qui empêche la maturation des raisins. En parallèle, le botrytis a peiné à se développer dans les régions qui y sont normalement propices, comme le Sauternais, qui voit des raisins gorgés d’eau et trop peu sucrés.
Les vendanges commencent enfin début septembre et s’étendent sur plusieurs semaines. Selon le ministère de l’Agriculture, l’année 2021 enregistre une perte de récolte de 25% à 30% en fonction de l’année dernière, et entre 20 et 25% par rapport à la moyenne quinquennale.
Ce rendement est proche de celui de 1977, l’année la plus basse en termes de récolte pour toute une génération de vignerons.
Des vins aux saveurs atténuées
Le fameux dicton champenois parle pour lui-même : “Année 1, année de rien”. Les conditions météorologiques contracycliques de cette année (gelées de printemps, pluies estivales et fortes sécheresses dans certaines régions) ont empêché la bonne maturation des raisins.
Or, vous le savez bien, les raisins récoltés à leur mauvaise maturité présentent un déficit d’arômes et de sucres, ce qui empêche de produire des vins savoureux. Par ailleurs, des raisins récoltés peu matures ne pourront produire des vins à la matière convenante, ce qui en fera des vins qui ne pourront vieillir convenablement et donc constituer des vins de garde.
Des vignerons compétents
Toutefois, pas besoin de désespérer. Nombre de vignerons sont aux commandes de leur domaine depuis des années, voire des décennies, et certains y ont même grandi entre les vignes.
Ces derniers dédient leur vie à leur vignoble et ont donc acquis un savoir-faire leur permettant de contrecarrer l’effet millésime lorsque celui est mauvais et qu’il risque de donner des raisins de mauvaise qualité.
Ainsi, les meilleurs domaines de France sauront toujours se démener pour assurer une qualité minimale de leurs vins.