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Choisir un vin blanc peut parfois s’avérer compliqué. Il faut dire qu’il existe des centaines de vins, issus de cépages, de régions ou de producteurs différents. Sans parler des prix, qui peuvent aller d’une dizaine d’euros à plusieurs centaines. Comment être sûr de faire le bon choix ? Sans prétendre avoir une seule réponse à cette question, nous vous proposons ici quelques pistes qui pourront vous aider à choisir de la manière la plus éclairée possible.
Suivre ses goûts personnels
Voilà un point sur lequel il n’est pas conseillé de transiger : chacun ses goûts en matière de vin. En effet, deux grands amateurs de vins peuvent avoir des sensibilités très différentes en dégustation, et trouver un intérêt à une région ou un cépage que l’autre n’aura pas.
La difficulté, pour les néophytes surtout, est de réussir à identifier ce que l’on aime. Car en plus d’être incroyablement riches en appellations, en cépages et en vignerons, le monde du vin peut s’avérer abstrait et difficile à aborder. Il possède un vocabulaire spécifique et requiert quelques connaissances, que tout le monde, aussi amateur soit-il, ne possède pas.
Il convient alors de simplifier l’approche. En matière de vin blanc, si l’on ne sait pas encore dire si l’on préfère un bon Sancerre à un Meursault, il est tout de même possible d’orienter ses choix en fonction de ses goûts.
Préfère-t-on le vin blanc sec ou le vin blanc doux ? Bien que l’on puisse aimer les deux, cette première question permet déjà de catégoriser deux grandes familles.
Au sein des vins blancs secs, on retrouve plusieurs types de vins : fruité, minéral, rond, effervescent… Pour identifier ce que l’on aime, il faut se projeter sur les arômes et les saveurs. Un vin blanc fruité s’exprimera sur des notes, comme le nom l’indique, de fruits frais, quand un vin blanc minéral possédera un aspect plus crayeux, des notes de silex ou de petits cailloux, et s’exprimera en bouche par une sorte de vibration salivante.
De même, les vins blancs doux possèdent plusieurs degrés de sucrosité : un vin blanc liquoreux sera plus « sucré » qu’un vin blanc moelleux par exemple.
Savoir se faire conseiller
Une fois nos goûts identifiés, il n’est cependant pas toujours facile de trouver le vin qui y correspond. En grande surface, le nombre de vins disponibles est tel qu’il devient presque impossible de choisir. D’autant plus que l’offre n’est généralement pas assortie de conseils.
C’est pourquoi il est important de savoir se faire conseiller. Les cavistes, fins connaisseurs, et pointus sur leur sélection, pourront être en mesure d’associer des régions, des domaines ou des cépages à vos goûts.
Faites également confiance à votre entourage. La meilleure manière de parler d’un vin est de l’avoir dégusté. Les guides spécialisés et les notations de la presse peuvent aussi être un bon point de départ pour orienter son choix et savoir un peu plus à quoi s’attendre.
Maîtriser les accords mets et vins
Pour choisir le plus efficacement possible un vin blanc, il est important de savoir à quel moment la dégustation est prévue. Souhaite-t-on un vin blanc pour l’apéritif ? Un repas ? Un cadeau ?
S’il est question de manger avec, l’art des accords mets et vins fait alors son apparition. Et c’est un vaste sujet ! Heureusement, il existe certaines « règles » de base accessibles à tout le monde. Par exemple :
-Sur un plat de poisson au four, on opte généralement pour un vin blanc assez expressif et onctueux (Rhône par exemple). Pour un poisson à la poêle, un vin plus sec, plus vif comme un Muscadet ou un Chablis. On réserve aux poissons nobles à la chair fine et délicate (comme la sole) les beaux vins amples et complexes comme les Meursaults, ou certains vins de Loire (Vouvray, Montlouis).
-Sur une viande blanche ou une volaille, le vin blanc a également toute sa place. Mais selon le mode de préparation du plat, il sera différent. Pour une viande blanche à la crème, on choisit des vins plutôt riches de Bourgogne (Rully, Mâcon) ou de Loire (Vouvray, Anjou). Pour une viande rôtie ou poêlée, on optera pour un vin plus vif, moins gras.
-Sur des fromages : chèvre frais, mozzarella ou faisselle appellent des blancs simples comme un Bourgogne Aligoté ou un vin de Savoie. Le brie, le chaource ou le camembert aiment eux aussi les vins blancs pas trop aromatiques comme ceux cités précédemment, ou un joli Chablis. Les fromages au caractère un peu plus affirmés comme le roquefort ou le bleu d’auvergne supporteront des vins un peu plus puissants comme un Châteauneuf-du-Pape ou un vin du Roussillon.
Là encore, les cavistes seront les meilleurs conseillers. Habitués, ils sont généralement en mesure de proposer le vin qui fera mouche si vous savez à l’avance ce que vous allez cuisiner.
Connaître les cépages
Pour bien choisir un vin blanc, il est aussi important de connaître les caractéristiques des cépages qui le compose. Pas besoin de préciser qu’un Chenin de Loire s’exprimera très différemment d’un Chardonnay de Bourgogne.
Malheureusement (ou heureusement !), il existe des centaines de cépages sur le territoire français. Il est donc très difficile de tous les connaître et de tous les maîtriser. Connaître les principaux peut cependant être souvent suffisant.
Le Sauvignon Blanc est le cépage blanc le plus répandu en France et permet d’élaborer des vins blancs secs frais et aromatiques. On le retrouve énormément dans le vignoble de Bordeaux, aux côtés du Sémillon, mais aussi dans la Vallée de la Loire. Il s’exprime d’ailleurs très différemment en fonction du terroir sur lequel il est cultivé. En Loire, il est à l’origine de grands vins vifs tels que le Sancerre, le Menetou-Salon ou le Quincy. A Bordeaux, il peut être vinifié en sec (Entre-deux-Mers, Graves, Pessac-Léognan), mais aussi en doux (Sauternes, Monbazillac…).
Le Chardonnay est quant à lui l’emblème de la Bourgogne. Cépage blanc majoritairement utilisé dans cette région, il est à l’origine des plus grands vins blancs de France, mais là encore, s’exprime
différemment selon le sol et le lieu où il est cultivé. Les Chablis seront minéraux et vifs, quand les Meursault ou les Puligny-Montrachet seront ronds et boisés. On retrouve le Chardonnay également en Champagne et dans le Languedoc-Roussillon.
Le Chenin est le deuxième cépage le plus présent en Val de Loire. Exceptionnel, il peut donner des vins blancs secs, doux ou effervescents. Pourvu d’une belle acidité, il offre des vins structurés, remplis d’arômes de fleurs (chèvrefeuille, acacia) et de fruits (pomme, poire, abricot).
Le Riesling est, avec le Gewurztraminer, le cépage le plus connu d’Alsace. Il représente presque le quart de la production de vins alsaciens. D’une grande finesse, il dégage des arômes d’agrumes et de fleurs blanches, voire une certaine minéralité. Le Gewurztraminer quant à lui donne des vins aromatiques, épicés, possédant souvent un généreux titre alcoolique.
© Photo : Chen Mizrach sur Unsplash