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Un site historique, à la reconnaissance récente
Situé en Bourgogne, au sein de la Côte de Beaune, on retrouve dans l’aire d’appellation de Saint-Romain des traces de foyers de vie humain datant du néolithique et une grande richesse d’un point de vue archéologique. La présence de vignes remonte elle aussi assez loin, avec une zone qui serait un des premiers sanctuaires de la vigne celte et gallo-romaine en Bourgogne.
Si la vigne est cultivée depuis longtemps à Saint-Romain, ce n’est qu’au XXème siècle que le vignoble commence à gagner en reconnaissance. Le phylloxéra marque la fin d’une viticulture de volume, avec la concentration du vignoble sur les meilleurs secteurs et un plus grand soin apporté aux vins, pour tendre vers une production quasi exclusive de « vins fins ». Une reconversion récompensée en 1947 avec la reconnaissance de l’AOC Saint-Romain.
Aujourd’hui, l’appellation compte environ 70 hectares pour la production de rouge, plantés en Pinot Noir, et 38 hectares pour les blancs, plantés en Chardonnay.
Les particularités du terroir
On retrouve sur l’appellation deux principales formations, divisées par une importante faille : à l’ouest des formations argileuses du Lias, et à l’est, des sédiments calcaires d’âge oxfordien. Une géologie qui crée divers reliefs, où les parcelles boisées côtoient les vignes et les falaises calcaires.
Ce qui donne sa particularité à l’appellation est notamment la présence d’un niveau marneux propre à ce secteur, les « Marnes de Saint-Romain » : un substrat tendre qui a favorisé le creusement de vallons, où les parcelles bénéficient d’un climat abrité et chaud, permettant une bonne maturité des raisins. Un mésoclimat également accompagné de secteurs plus frais, en altitude, apportant de la vivacité aux vins. Une altitude, de 280 à 400 mètres, qui peut aussi jouer en défaveur du vignoble les années froides, où la maturité est difficile à atteindre.
Contrairement à ses voisines comme Pommard ou Meursault, l’appellation ne comporte pas de premier cru. Plusieurs climats sont néanmoins reconnus, comme Combe Bazin, Sous Roche ou La Périère.
Dans le verre
Du côté des rouges, on retrouve des arômes de petits fruits rouges (framboise, groseille, cerise) sur les vins jeunes, qui évoluent avec le temps vers les fruits mûrs et les épices. Souple et élégant, il peut se marier aux viandes blanches en sauce légère, un veau poêlé par exemple, ou encore à un wok de légume. S’ils peuvent être dégustés jeunes, ils gagneront en finesse après quelques années.
La minéralité des blancs en fait un bon compagnon sur des poissons, poêlés ou à la vapeur, mais aussi sur une omelette ou des légumes marinés. Leur trame acide permet également de les marier à des fromages à pâte molle, notamment le camembert ou le brie. Ils pourront, eux aussi, se garder quelques années avant d’être dégustés. Laissez vous tenter par les domaines de Saint-Romain