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Voyage au coeur de la Provence
Le massif de la Sainte-Baume, lieu de pèlerinage pour les chrétiens, est loin de la côte d’Azur et des métropoles d’Aix-en-Provence et de Marseille, c’est un écrin de nature au cœur de la Provence. Cela en fait donc un endroit idéal pour le développement d’une culture agro viticole. En effet, sa faible urbanisation permet le développement des domaines sur de plus grandes surfaces mais, ce sont surtout les plateaux argilo-calcaires situés en altitude – entre 350 et 500 mètres de hauteur, ainsi que le climat continental rugueux, qui permettent aux vignerons de produire des vins de qualité.
L’appellation Coteaux Varois en Provence a été créée en 1993 et inclut 2 630 hectares, répartis autour de la ville de Brignoles, que se partagent quelque 77 domaines indépendants et 10 caves coopératives. Le coût d’élevage et d’embouteillage étant trop élevé pour certains vignerons, compte tenu du faible prix de la bouteille, beaucoup font alors le choix de se regrouper en coopératives pour réaliser des économies. Au total, ce sont 17 millions de bouteilles qui sont produites chaque année par l’ensemble des acteurs des coteaux varois.
Des rosés… mais pas que
Quand on pense aux vins de Provence, on s’imagine immédiatement des rosés bus à l’apéritif sur la plage ou au bord de la piscine en plein été. Ceux-ci représentent 90% de la production des coteaux varois, le reste est composé de 7% de rouges et 3% de blancs. Les cépages principaux utilisés pour la production de ces rosés fruités sont le Cinsault et le Grenache, éventuellement le Mourvèdre et la Syrah si le vigneron veut leur apporter plus de caractère.
Cinsault et Grenache apportent un aspect gouleyant au vin grâce à une trame sur des petits fruits rouges comme la groseille ou la framboise, mais aussi des notes de fruits à chair blanche comme la pêche ou d’agrumes comme le pamplemousse. Le Mourvèdre et la Syrah, ainsi que le Cabernet-Sauvignon et le Carignan dans une moindre mesure, donnent de la structure au vin ainsi qu’une aromatique légèrement épicée. Les vins sont soit produits par une macération courte (moins de 24 heures) pour que les jus prennent une teinte rosée, soit par un pressurage direct qui donne des vins beaucoup plus pâles que dans le premier cas.
Bien qu’ils soient surtout consommés à l’apéritif en été, ces rosés peuvent également accompagner des plats provençaux comme un tian de légume, des rougets juste poêlés avec un filet d’huile d’olive et quelques légumes croquants, ou encore une salade de tomates. Cela n’enlève bien sûr rien à leur potentiel à égayer vos apéritifs estivaux !
Les rouges et les blancs des coteaux varois sont, quant à eux, malheureusement méconnus de la plupart des amateurs en dehors des frontières de la Provence. Pourtant, ils peuvent donner une très belle expression du terroir varois avec leurs notes fruits noirs confiturés et de garrigue pour les rouges, et d’agrumes confits et de fruits exotiques pour les blancs.
© Photo : Vins de Provence