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Comment est fait le vin rosé ?

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Le vin rosé ne fait peut-être pas l’unanimité, mais il reste une des boissons star de l’été ! Son caractère désaltérant et festif en fait un allié parfait pour nos soirées d’été… D’ailleurs, on observe une augmentation constante des ventes de vin rosé depuis 15 ans ! La France est le premier producteur et exportateur de vins rosés dans le monde, et c’est aussi le premier consommateur… Presque toutes les régions viticoles françaises produisent désormais du vin rosé. Toutefois, la Provence, le Languedoc-Roussilon et la Loire en sont les premières régions productrices : la Provence dédie 87% de sa production viticole à la production de vin rosé !

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le rosé avait cette couleur si particulière ? Cela s’explique par les méthodes de production délicates qui jouent avec les colorants naturels appelés les anthocyanes : ils sont contenus dans la peau des raisins noirs qui colorent le moût de raisin.

Le rosé de presse : la méthode du pressurage direct


Les rosés de presse sont issus de raisins noirs foulés et pressés de la même manière que pour la production d’un vin blanc. L’objectif de cette méthode de pressurage direct est d’extraire de la peau un peu de couleur, tout en veillant à ne pas extraire trop de tannins ! Il s’agit des rosés les moins colorés, dont la robe est rose très clair. 

Le rosé de saignée : la méthode de la macération


Avec cette méthode, les raisins noirs sont écrasés et laissés à macérer pour extraire le goût et la couleur des peaux. La durée de la macération dépend de la quantité de couleur et de tanins que le vigneron souhaite extraire des peaux de raisin. Cette macération peut ou non se prolonger jusqu’au début de la fermentation. Le jus qui s’écoule sera ensuite égoutté des peaux et fermenté à des températures fraîches comme lors de la vinification d’un vin blanc. Leur couleur est plus intense que les rosés de presse.

La méthode de l’assemblage


Pour cette méthode, une infime quantité de vin rouge est ajoutée à un vin blanc pour produire un rosé. Cette pratique n’est pas autorisée dans l’Union Européenne, à part pour la production du Champagne rosé. Certains vins rosés fruités et bon marché du nouveau monde sont également fabriqués de cette manière.

Le rosé : un vin de garde ?


La rosé se consomme majoritairement jeune, c’est-à-dire dans les 12 mois suivant leur millésime. Il faut tout de même se rappeler que le vin rosé, quelle que soit sa méthode de production, est un vin qui ne reste que très peu de temps en contact avec les peaux et qui n’a donc que très peu de tannins et de matière. Mais certaines cuvées passent l’épreuve du temps avec brio et la tendance des vins rosés de garde apparaît timidement mais progressivement. Il est effectivement constaté que certains rosés de saignée, à la couleur plus “intense” donc, gagnent à être conservés deux ou trois ans. Cela concerne notamment des rosés de Bandol issus de cépages plus tanniques tels que la Syrah, le Cabernet Sauvignon ou le Cabernet Franc. Les rosés de plus longue garde sont des rosés très colorés donc plus longuement macérés et ayant été élevés sous bois. 

© Photo : AESOP Wines sur Unsplash

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De Maud Messmer

Etudiante en viticulture et oenologie, captivée par l'univers de la vigne et du vin !

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